Le contact de l'eau de mer et de l'air, une ligne indécise se déplie sans fin. Saisir l'instant ?
Réaliser une empreinte du rocher à la limite de l'eau et de l'air sur papier japonais. Tracer une ligne noire, un nouvel horizon, à la plume. Plonger la feuille dans la mer.
J’ai aperçu le trait de rive, celui qui côtoie l’air et l’eau. Il réalise l’invisible. En ébullition permanente et incessante, le mouvement qu’il délimite est infini. On ne peut que l’entendre vibrer tout autour de la mer. Si le son s’éloigne c’est que l’eau est d’huile, que le ciel l’a plaquée en lui imposant le silence, la rive est née, elle a rejoint l’horizon. La mer et le ciel ne font plus que s’effleurer, le sel alors affleure et forme une laisse de cristaux.
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